Archives de la parole et enregistrement des langues au début du XXe siècle

Je vous signale l’entrée sur Gallica de deux interviews de Pascal Cordereix (précédent co-directeur du LLL) sur les Archives de la parole.

Vous pouvez les écouter en suivant ces deux liens (sur Chrome !) :

– Origine des Archives de la Parole (1911 – 1920) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k13222972

– Archives de la Parole (1920 – 1931) : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1322296n

Un 3e épisode est en cours de montage et sera bientôt consultable, toujours sur Gallica !

Assemblée générale du laboratoire

L’Assemblée Générale du laboratoire s’est tenue le mercredi 10 janvier 2024.
Nous étions nombreux à assister à cette journée qui a eu lieu à l’IRD à Orléans.
Nous avons profité de ce moment pour une photo collective.

L’occasion de ce post est aussi de souhaiter nos bons voeux

Cristal Collectif

Flora Badin a reçu ce jour (1er décembre 2023) un cristal collectif du CNRS pour son activité au sein du GDS EcoInfo.

Un cristal collectif du CNRS !

Flora Badin remercie tous les membres du collectif pour cette aventure vertigineuse et pour laquelle il y a tant à faire, le CNRS pour sa récompense et son directeur qui lui fait confiance pour cette recherche.

Lauréats

– Alexis Arnaud, ingénieur de recherche – Grenoble Alpes recherche-infrastructure de calcul Intensif et de données1 (GRICAD) – Délégation Alpes – Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI)
– Flora Badin, ingénieure d’étude en ingénierie logicielle – Laboratoire Ligérien de linguistique2 (LLL) – Délégation Centre Limousin Poitou Charente – Institut des sciences humaines et sociales (INSHS)
– Françoise Berthoud, ingénieure de recherche en charge de la soutenabilité – Grenoble Alpes recherche-infrastructure de calcul Intensif et de données (GRICAD) – Délégation Alpes – Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI)
– Cyrille Bonamy, expert en mécanique des fluides numérique – Laboratoire des écoulements géophysiques et industriels3 (LEGI) – Délégation Alpes – Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (INSIS)
– Cédric Boudinet, ingénieur informatique industrielle – Laboratoire de Génie électrique de Grenoble4 (G2ELab) – Délégation Alpes – Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes (INSIS)
– Bruno Bzeznik, ingénieur en charge des systèmes de calcul à haute performance – Grenoble Alpes recherche-infrastructure de calcul Intensif et de données (GRICAD) – Délégation Alpes – Institut national des sciences mathématiques et de leurs interactions (INSMI)
– Jacques Combaz, ingénieur de recherche – VERIMAG5 – Délégation Alpes – Institut des sciences de l’information et de leurs interactions (INS2I)
– Karin Dassas, informaticienne projet pour le traitement de données satellitaires et aéroportées – Centre d’études spatiales de la biosphère6 (CESBIO) – Délégation Occitanie Ouest – Institut national des sciences de l’Univers (INSU)
– Didier Mallarino, informaticien gestionnaire de données et infrastructures scientifiques – Institut Pytheas7 (PYTHEAS) – Délégation Provence et Corse – Institut national des sciences de l’Univers (INSU)
– Francis Vivat, chef de projet logiciels embarqués – Laboratoire atmosphères et observations spatiales8 (LATMOS) – Délégation Île-de-France Gif-sur-Yvette – Institut national des sciences de l’Univers (INSU)

https://www.cnrs.fr/fr/personne/ecoinfo-une-aventure-collective-pour-un-numerique-soutenable

BidouiLLages ELAN

Programme de la journée

9h-10h30 Atelier grands débutants : présentation des fonctions, tour d’horizon, installation et premiers pas Animé par B. Ursi et K. Ploog – salle 157
11h-12h30 Atelier échange de pratiques : création des schémas d’annotation, requêtes, formats, interopérabilités… Animé par F. Badin et A.-L. Minard – salle 157
13h30-15h Atelier gestion des ressources : synchronisation de multicaptations, alignement, traitements pour la diffusion, désidentification, céation d’extraits
Animé par L. Maritaud – salle 157

15h30-17h Conférence invitée :
salle 250

« Les apports de l’annotation sur ELAN dans des perspectives mixtes : l’exemple de
l’analyse du discours rapporté dans des réunions pluriprofessionnelles en psychiatrie« 
La manipulation de données audiovisuelles dans la recherche en SHS implique de nombreux traitements consécutifs. De la conception du corpus en tant qu’objet défini aux analyses, en passant par les annotations/transcriptions, le travail est partie guidé par des aspects techniques, liés aux méthodes de captation, aux conventions de transcription, et au choix des logiciels de traitement. Titulaire d’un doctorat en sciences du langage intitulé «La compétence d’interaction des soignants en psychiatrie : analyse comparative
de séquences de discours représenté dans des conversations entre pairs», Louis Maritaud est actuellement ingénieur d’études au laboratoire ICAR (ENS Lyon) en charge des traitements audiovisuels des corpus. Son expérience avec ELAN repose sur le traitement intégral de 15h d’enregistrements vidéo de réunions pluriprofessionnelles en psychiatrie, en vue de l’étude des séquences de discours rapporté. Louis Maritaud donne à voir, dans cette communication, le cheminement méthodologique de la conception des données quantitatives via les annotations sur le logiciel ELAN, la remise en perspective ces annotations pour les analyses qualitatives, En conclusion, il présentera les résultats concernant les formes et fonctions des discours rapportés et présentera quelques perspectives relatives aux asymétries de participation des soignants selon leur fonctions.
►ELAN : https://archive.mpi.nl/tla/elan
►Louis Maritaud : http://www.icar.cnrs.fr/membre/lmaritaud

Inscription obligatoire via le formulaire : https://framaforms.org/bidouillages-elan-1680245023

Support de communication réalisé par Adeline Vioux de la MSH Val de Loire : Formation-bidouillage-elan_V230331

Comment faire (peut-être) la paix avec « du coup » ?

Merci à Laélia Veron, notre collègue MCF stylisticienne et linguiste pour ce podcast sur France Inter (La chronique langue) citant certaines de nos recherches.

L’usage de "du coup" a explosé et agace pas mal de personnes. Mais comment fait-on pour mesurer un usage oral ? et à quoi sert (vraiment) "du coup" ?

A retrouver ici : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-chronique-langue-de-laelia-veron/la-chronique-langue-de-laelia-veron-du-mercredi-15-fevrier-2023-9853774

Voeux 2023

Toute l’équipe du LLL vous présente ses meilleurs vœux pour 2023.

peinture © P. Badin

DATATHON

Retour sur ces journées : https://lacito.hypotheses.org/3073

Le Groupement de recherche « Linguistique Informatique, Formelle et de Terrain » (GDR LIFT) et la plate-forme Collection de Corpus Oraux Numériques (Cocoon) organisent à Orléans un atelier « datathon de la parole » de quatre demi-journées du lundi 8 novembre à midi au mercredi 10 novembre à midi. L’événement s’inscrit également dans le cadre des activités soutenues par le consortium « Corpus, Langues et Interactions » (CORLI) et par l’Institut des Langues Rares (ILARA) de l’École Pratique des Hautes Études. L’appel à participation est ouvert à tous les chercheurs, chercheuses et doctorant.e.s qui ont un jeu de données orales et souhaitent en ouvrir l’accès (à diverses fins, y compris sa ré-utilisation à des fins de recherche nouvelles). L’atelier fournira un cadre dans lequel travailler à la description des ressources et de leur contexte de production, en vue d’une publication électronique des données.

Au fil des quatre demi-journées, les travaux pratiques (sur des jeux de données de participant.e.s) alterneront avec des présentations générales (programme à venir) visant à situer les enjeux et stratégies, dans un contexte de Science ouverte : dépôt, archivage et diffusion ; description des données et référencement ; articulation entre données, outils et publications. Les thématiques abordées couvriront les finalités aussi bien que les dimensions spécifiques du plan de gestion de données que sont le plan de classement, le plan de nommage, le formatage et autres étapes qui permettent d’aboutir au dépôt en archive dans les règles de l’art, dépôt qui ouvre les données à de nouvelles utilisations et recherches, dans une logique cumulative.

Date limite d’envoi des dossiers : 2 juillet 2021
Réponses le 16 juillet.

Merci d’envoyer à alexis.michaud@cnrs.fr un projet (1 page) qui comporte :
– langues concernées (on donnera la priorité aux langues peu documentées de tous les continents)
– description succincte du projet scientifique dans le cadre duquel les données ont été collectées
– description des données : type de données, format et quantité (des données primaires : les enregistrements audio et/ou vidéo, ainsi que des données secondaires : transcription, annotation, traduction)
– perspectives d’enrichissement futur

Laboratoires organisateurs : LLL et LACITO.

Au plaisir de vous rencontrer nombreux à Orléans
Les organisateurs
(Flora Badin, Emmanuel Schang, Séverine Guillaume, Michel Jacobson, Alexis Michaud)

PROGRAMME :

lundi 8 novembre 13h – 17h30. Tour de table des intervenants (rôles, motivations…) et des participants (présentation des corpus et de actions envisagées). Présentation fonctionnelle de la plateforme Cocoon et explications sur le mode opératoire pour les dépôts.

mardi 9 novembre 9h – 12h. Travail sur les données des participants (dépôt, description) par groupes de 3 avec un accompagnant/intervenant pour aider en donnant des conseils et en répondant aux questions.
mardi 9 novembre 13h30 – 16h00 Poursuite du travail de dépôt
mardi 9 novembre 16h – 17h30 Présentation de la démarche de la BnF sur les dons/dépôts de fonds d’archives orales. Exemples de cas. Questions/réponses

mercredi 10 novembre 9h – 13h. Retour sur les difficultés rencontrées la veille. Réflexions sur l’organisation possible de dépôts en lots. Discussion générale.

The Stress Patterns of English Verbs

The Stress Patterns of English Verbs: Syllable Weight and Morphology

Quentin Dabouis (a) & Jean-Michel Fournier (b)

(a) Université Clermont Auvergne, Laboratoire de Recherche sur le Langage (E.A. 999)
(b) Université de Tours, Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270)

Fruit de plusieurs années de travail du Laboratoire Ligérien de Linguistique sur l’accentuation des verbes, ce chapitre sera prochainement publié dans un ouvrage sur l’accentuation. Les données utilisées sont mises à disposition de la communauté internationale des chercheurs dans le fichier suivant : DATA_English-Verbs_DabouisFournier2021

The result of several years of work of the Laboratoire Ligérien de Linguistique on the stress-patterns of English verbs, this chapter will soon be published in a book on English stress. The data used are made available to the international research community in the following file : DATA_English-Verbs_DabouisFournier2021

In Memoriam

Beaucoup de collègues du laboratoire n’ont pas eu la chance de connaître Alain Delplanque qui nous a quittés la semaine passée. S’il était resté très présent dans les activités de notre UMR à Tours, les collègues arrivés après son départ à la retraite, à Orléans et à Paris, n’auront guère eu l’occasion de le rencontrer.

Il s’était beaucoup investi dans l’enseignement et dans l’étude des langues au Burkina où son souvenir, parmi nos collègues, est resté très vif. Il avait soutenu sa thèse en 1986 sous la direction d’Antoine Culioli sur le dagara dont il aura été l’un des meilleurs spécialistes. Wikipédia rappelle l’importance de sa contribution :

« Cette orthographe ayant plusieurs lacunes, les intellectuels dagara se réunissent à plusieurs reprises pour élaborer une orthographe plus adéquate. En 1973, lors d’un de ces forums, auquel participent l’anthropologue Bernard Bozie Somé et le linguiste français Alain Delplanque, une orthographe dagara est publiée dans un rapport. En 1975, la Sous-commission du dagara est créée par le Ministère de l’Éducation de Haute-Volta et prend l’orthographe de 1973 comme référence. »

Poursuivant dans cette voie, il a dirigé cinq thèses sur des langues de l’Afrique subsaharienne. Sa phonologie (1986) et la monographie (2012) parues chez Peeters témoignent d’un intérêt continu pour des recherches qui savaient concilier travail de terrain et théorie.

Il a été l’une des références des sciences du langage à Tours et l’un des précurseurs de notre rapprochement en partageant il y a vingt ans les enseignements du DEA (le M2 aujourd’hui) de son département entre les deux établissements. Nous publierons sur le site du LLL une biographie détaillée en souvenir du premier de nos africanistes, une orientation où nous n’avons pas cessé d’être présents.

Jean-Michel a tenu à rappeler combien il était et reste proche de nous :

Je n’ai pas l’intention, ni sans doute les moyens, de résumer l’histoire d’Alain Delplanque, à Tours et dans notre univers linguistique : il y aura d’autres lieux et d’autres personnes pour ça sans doute. Mais à l’intention des membres de notre laboratoire, je voudrais proposer plutôt ce qui relève de l’anecdote humaine, l’écume qui nous reste quand les vagues se sont retirées, et cette fois à jamais. Depuis Poitiers où j’étais doctorant à distance du parisien Lionel Guierre, il était le grand frère sympathique et rassurant que je croisais régulièrement dans les réunions partagées : à la fois éloigné donc mais humainement particulièrement présent. Et puis je l’ai rejoins à Tours : on pourrait rappeler son soutien constant à l’invention d’une formation linguistique et à la création d’un laboratoire réunissant l’ensemble des linguistes quell que soit leur section disciplinaire, démarche à laquelle il apportait sa caution professorale. Mais est-ce vraiment ce que l’on voudra retenir de lui ? Il a sans aucun doute grandement contribué à faire naître le LLL, même si celui-ci ne s’est formellement constitué qu’après son départ en retraite, mais ce n’est pas ce qui me vient spontanément à l’esprit quand je réveille sa mémoire : non, depuis le début de nos tentatives de constitution à partir de la fin des années 90 nous avions institué les réunions régulières de recherche de l’ensemble des participants, d’abord librement, sur les sujets de chacun, puis organisées autour d’une thématique. Alain, c’était comme notre Alain Cambourian d’aujourd’hui, un intervenant constant, sur tous les sujets, et débatteur sans limite de la moindre préoccupation linguistique dès lors qu’elle touchait de près ou de loin l’un de ses domaines de prédilection, c’est à dire tout, de la phonétique à l’énonciation : que voulez-vous, quand on s’intéresse aux langues d’Afrique, il n’est pas rare que l’on soit spécialiste d’un peu tout… Et quand il débattait, Alain pouvait y aller fort, tant qu’il fallait en tempérer l’effet auprès des intervenants les moins expérimentés : mais c’est la passion du langage qui l’animait, rien d’une animosité personnelle. On s’est engueulés aussi parfois, mais dans quelle famille ne le fait-on pas, et puis, chacun l’aura compris, il avait du caractère.

Quand on commence de tirer le fil, on pourrait découvrir qu’il n’a guère de limites… Mais il reste une mémoire, un événement, qui selon moi doit être raconté aujourd’hui. Une commission de spécialistes (comme on appelait à l’époque ce qui servait aussi de comité de recrutement), suivie d’une discussion intense, entre lui et moi, sur l’intérêt de l’un des candidats que nous avions auditionnés : non pas que j’y étais opposé, mais que lui y tenait particulièrement. Je l’ai suivi. Et ne cesse depuis de m’en féliciter : il s’agissait de Sylvester.