Séminaires PLCSL 2021-2022

Nous sommes heureux de vous transmettre ci-joint le programme du séminaire Pratiques Langagières Construction des Savoirs et Littéracies 2021-2022. Les séances auront lieu en distanciel le mercredi après-midi à 14h. Vous trouverez trouverez ci-dessous les dates retenues avec le nom des intervenants et le titre de chaque conférence. Les résumés figurent dans le fichier joint.

24 novembre 2021 : Christelle Berger, enseignante et formatrice FLE (SUFLE, Université d’Aix-Marseille) : Le code pour rentrer dans la langue – Comment enseigner la phonie-graphie du français aux apprenants arabophones ?

2 février 2022 : Françoise Boch, université Grenoble Alpes, LIDILEM (Linguistique et didactique des langues) : Apprendre à dialoguer avec le discours d’autrui dans l’écrit de recherche

16 mars 2022 : Layal Kanaan-Caillol, Jacqueline Lafont-Terranova et Élizabeth Rowley-Jolivet, Université d’Orléans, Laboratoire Ligérien de Linguistique : Oral académique et secondarisation du discours : questions linguistiques et didactiques à partir d’un corpus de soutenances de projets informatiques

6 avril 2022 : Hélène Castany-Owhadi, Université de Montpellier et Université Paul Valéry Montpellier 3, LIRDEF EA 3749 : L’échange oral, un moyen de développement des compétences scripturales et métascripturales ?

Nous vous souhaitons un bel été,
Jacqueline Lafont-Terranova et Yann Marcier-Brunel

The Stress Patterns of English Verbs

The Stress Patterns of English Verbs: Syllable Weight and Morphology

Quentin Dabouis (a) & Jean-Michel Fournier (b)

(a) Université Clermont Auvergne, Laboratoire de Recherche sur le Langage (E.A. 999)
(b) Université de Tours, Laboratoire Ligérien de Linguistique (UMR 7270)

Fruit de plusieurs années de travail du Laboratoire Ligérien de Linguistique sur l’accentuation des verbes, ce chapitre sera prochainement publié dans un ouvrage sur l’accentuation. Les données utilisées sont mises à disposition de la communauté internationale des chercheurs dans le fichier suivant : DATA_English-Verbs_DabouisFournier2021

The result of several years of work of the Laboratoire Ligérien de Linguistique on the stress-patterns of English verbs, this chapter will soon be published in a book on English stress. The data used are made available to the international research community in the following file : DATA_English-Verbs_DabouisFournier2021

In Memoriam

Beaucoup de collègues du laboratoire n’ont pas eu la chance de connaître Alain Delplanque qui nous a quittés la semaine passée. S’il était resté très présent dans les activités de notre UMR à Tours, les collègues arrivés après son départ à la retraite, à Orléans et à Paris, n’auront guère eu l’occasion de le rencontrer.

Il s’était beaucoup investi dans l’enseignement et dans l’étude des langues au Burkina où son souvenir, parmi nos collègues, est resté très vif. Il avait soutenu sa thèse en 1986 sous la direction d’Antoine Culioli sur le dagara dont il aura été l’un des meilleurs spécialistes. Wikipédia rappelle l’importance de sa contribution :

« Cette orthographe ayant plusieurs lacunes, les intellectuels dagara se réunissent à plusieurs reprises pour élaborer une orthographe plus adéquate. En 1973, lors d’un de ces forums, auquel participent l’anthropologue Bernard Bozie Somé et le linguiste français Alain Delplanque, une orthographe dagara est publiée dans un rapport. En 1975, la Sous-commission du dagara est créée par le Ministère de l’Éducation de Haute-Volta et prend l’orthographe de 1973 comme référence. »

Poursuivant dans cette voie, il a dirigé cinq thèses sur des langues de l’Afrique subsaharienne. Sa phonologie (1986) et la monographie (2012) parues chez Peeters témoignent d’un intérêt continu pour des recherches qui savaient concilier travail de terrain et théorie.

Il a été l’une des références des sciences du langage à Tours et l’un des précurseurs de notre rapprochement en partageant il y a vingt ans les enseignements du DEA (le M2 aujourd’hui) de son département entre les deux établissements. Nous publierons sur le site du LLL une biographie détaillée en souvenir du premier de nos africanistes, une orientation où nous n’avons pas cessé d’être présents.

Jean-Michel a tenu à rappeler combien il était et reste proche de nous :

Je n’ai pas l’intention, ni sans doute les moyens, de résumer l’histoire d’Alain Delplanque, à Tours et dans notre univers linguistique : il y aura d’autres lieux et d’autres personnes pour ça sans doute. Mais à l’intention des membres de notre laboratoire, je voudrais proposer plutôt ce qui relève de l’anecdote humaine, l’écume qui nous reste quand les vagues se sont retirées, et cette fois à jamais. Depuis Poitiers où j’étais doctorant à distance du parisien Lionel Guierre, il était le grand frère sympathique et rassurant que je croisais régulièrement dans les réunions partagées : à la fois éloigné donc mais humainement particulièrement présent. Et puis je l’ai rejoins à Tours : on pourrait rappeler son soutien constant à l’invention d’une formation linguistique et à la création d’un laboratoire réunissant l’ensemble des linguistes quell que soit leur section disciplinaire, démarche à laquelle il apportait sa caution professorale. Mais est-ce vraiment ce que l’on voudra retenir de lui ? Il a sans aucun doute grandement contribué à faire naître le LLL, même si celui-ci ne s’est formellement constitué qu’après son départ en retraite, mais ce n’est pas ce qui me vient spontanément à l’esprit quand je réveille sa mémoire : non, depuis le début de nos tentatives de constitution à partir de la fin des années 90 nous avions institué les réunions régulières de recherche de l’ensemble des participants, d’abord librement, sur les sujets de chacun, puis organisées autour d’une thématique. Alain, c’était comme notre Alain Cambourian d’aujourd’hui, un intervenant constant, sur tous les sujets, et débatteur sans limite de la moindre préoccupation linguistique dès lors qu’elle touchait de près ou de loin l’un de ses domaines de prédilection, c’est à dire tout, de la phonétique à l’énonciation : que voulez-vous, quand on s’intéresse aux langues d’Afrique, il n’est pas rare que l’on soit spécialiste d’un peu tout… Et quand il débattait, Alain pouvait y aller fort, tant qu’il fallait en tempérer l’effet auprès des intervenants les moins expérimentés : mais c’est la passion du langage qui l’animait, rien d’une animosité personnelle. On s’est engueulés aussi parfois, mais dans quelle famille ne le fait-on pas, et puis, chacun l’aura compris, il avait du caractère.

Quand on commence de tirer le fil, on pourrait découvrir qu’il n’a guère de limites… Mais il reste une mémoire, un événement, qui selon moi doit être raconté aujourd’hui. Une commission de spécialistes (comme on appelait à l’époque ce qui servait aussi de comité de recrutement), suivie d’une discussion intense, entre lui et moi, sur l’intérêt de l’un des candidats que nous avions auditionnés : non pas que j’y étais opposé, mais que lui y tenait particulièrement. Je l’ai suivi. Et ne cesse depuis de m’en féliciter : il s’agissait de Sylvester.

CREAM (documentation des langues CREoles Assistée par la Machine)

Ce projet vise à faciliter le traitement des corpus oraux bilingues (kriol/portugais, jamaïcain/anglais, créole/français) par l’utilisation d’algorithmes d’Intelligence Artificielle (détection de mots-clés dans les corpus oraux et alignement automatique des segments de parole). Il rassemble comme partenaires principaux le LLL et le Laboratoire d’Informatique de Grenoble (équipe Getalp) et s’appuie sur les collaborations développées dans le Groupe de Recherche International (GDRI SEEPiCLa, financement CNRS 2016-2019, porté par E. Schang) avec l’Université de Dakar, le CELGA-ILTEC (Coimbra), l’University of West Indies (Mona, Jamaïque) et l’Université d’État d’Haïti.
Ce projet constitue un levier pour le développement d’outils de traitement des langues avec peu de ressources et participe à la valorisation de ces langues créoles.

Illustration : Interprétation Deep Dream d’une fleur de balisier

PLCSL 2021

Vous trouverez ci-joint le programme 2020-21 du séminaire de la thématique du LLL « Pratiques Langagières Construction des Savoirs et Littéracies », organisé cette année en collaboration avec le laboratoire ERCAE.
Nous vous indiquons ci-dessous les dates retenues avec le nom des intervenants et le titre de chaque conférence (Programme PLCSL 20-21) :

3 février 2021 : Cristelle Cavalla, PU, université Sorbonne Nouvelle, DILTEC (EA 2288)- Enseignement des émotions : quel lexique ?

17 mars 2021 : Yves Reuter, PU émérite, université de Lille, Cirel-Théodile (EA 4354)- Écrire des mémoires et des thèses à l’université

7 avril 2021 : Julie Rançon, MCF Sciences du langage/FLE, Université de Poitiers – Laboratoire FORELLIS (EA 3816) – Approche neurolinguistique (ANL) en Français Langue Etrangère (Conférence organisée par l’Institut de Français dirigé par Marie Skrovec, MCF, LLL )
Les séances sont prévues, comme de coutume, le mercredi après-midi de 14h à 16h à l’amphithéâtre de l’IRD (lieu à confirmer, des aménagements pouvant être apportés en fonction des conditions sanitaires).

Thématique transversale de Tours

Le thème de réflexion est : construction du verbe et verbes construits.
Cependant, cette thématique transversale reste le lieu par excellence de nous faire connaître vos travaux, ou encore de nouvelles directions que prennent vos travaux.

Le calendrier de nos réunions pour l'année universitaire 2019/2020. 

14 novembre 2019: Philippe Planchon

12 décembre 2019: Fabian Zuk

Pas de réunion en janvier

20 février 2020: Denis Maurel & Karën Fort

12 mars 2020:Sylvain Gatelais

2 avril 2020: Sylvester Osu

7 mai 2020: Jöelle Constanza

11 juin 2020: Marjolaine Martin & Jean-Michel Fournier

SOL – Séminaire Orléanais de Linguistique

==CALENDRIER SOL 2019/2020==

24 octobre – Xiaoliang Luo (Université d’Oréans, LLL)

21 novembre – Daniel Hirst (Aix-Marseille, LPL)

date à définir (janvier) – Lassaad Oueslati (?) (Tunis)

20 février – Ly A-Phat (Orléans, LLL)

date à définir (mars) – Céline Dugua (Orléans, LLL)

Ce séminaire se tient un jeudi par mois de 14h à 16h et suivi de temps en temps d’ateliers pratiques, nous avons déjà reçu :

– Anne-Lyse Minard (Orléans, LLL) Extraction d’information en domaine général et en domaine de spécialité
– Alain Sanou (Ouagadougou) sur l’oralité dans la culture bobo
– Yanka Bezinska (Grenoble, LIDILEM) Encodage des situations causatives en français et en bulgare
– Xiaoliang Luo (École Polytechnique/Tours, LLL) Quelle phonologie pour quel chinois ?
– Ronny Meyer (INaLCO, LLACAN) Argument marking in Muher
– Olivier Bonami (Paris 7, LLF) Les paradigmes en flexion et en dérivation: une approche quantitative
– Sascha Diwersy (Montpellier, Praxiling) Collocation(s), motifs lexico-grammaticaux, principe idiomatique : la Grammaire lexicale de Sinclair et l’analyse des corpus
– Laurent Besacier (Grenoble, LIG) Automatic Speech Recognition: Introduction, Current Trends and Open Problems
– Silvia Kouwenberg (Mona, University of West Indies) sur la typologie de la réduplication dans les créoles des Caraïbes